Enseignements dispensés en Master à Lille de 2015 à 2018

Méthodologie de spécialité – Histoire contemporaine
M1-S3-UE2

Enseignement visant à accompagner les étudiants dans leur découverte du métier d’historien. Il s’agit de les former à la construction d’un objet de recherche, à la critique des sources et à l’adoption d’une démarche historiographique.
Bibliographie indicative : « Comment (et pourquoi) écrire un projet de recherche ?», Devenir historien-ne, 22 août 2011.

Initiation aux humanités numériques
M1/M2-S1/3-S2/4-UE4

Cet enseignement vise à initier les étudiants aux « humanités numériques ». Pour cela, nous nous concentrerons sur deux types de pratiques fondamentales du métier d’historien : la recherche et la gestion documentaire ; l’écriture et la diffusion de la recherche. Il s’agira alors tout autant de former les étudiants à l’usage d’outils spécifiques (veille informationnelle, gestion documentaire et bibliographique, écriture collaborative, etc.) qu’à engager une réflexion historiographique et épistémologique sur les conséquences du « tournant numérique » sur le métier d’historien. Sauf exceptions préalablement validées par l’enseignant, les étudiants qui souhaiteraient suivre cet enseignement en S2/S4 devront avoir suivi celui du S1/S3. Un aperçu d’une partie des travaux réalisés en 2016/2017 est accessible à cette adresse : https://ahl.hypotheses.org/ Les étudiants qui souhaiteraient se prévaloir d’une amorce de spécialisation en « histoire et humanités numériques » pour leur Master sont encouragés à suivre également l’UE4 « Structuration et analyse des données dispensée » dispensée par Gabriel Galvez-Behar, elle aussi sur deux niveaux (S1/S3 et S2/S4).
Bibliographie indicative : Nicolas Delalande et Julien Vincent (dir.), « Le métier d’historien à l’ère numérique : nouveaux outils, nouvelle épistémologie ? », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 58 (4-bis), 2011. Elisa Grandi, Deborah Paci et Émilien Ruiz (dir.), « Digital History: la storia nell’era dell’accesso », Diacronie. Studi di storia contemporanea, 10, 2012. Pierre Mounier (dir.), Read/Write Book 2. Une introduction aux humanités numériques, Marseille, OpenEdition Press, 2012. | Enseignement assuré en M1 sur un semestre à partir de 2016/2017. Passage à deux semestre et ouverture au M2 à partir de 2017/2018

Ouverture – Actualité de la recherche
M2-S3-UE2 – avec Élodie Lecuppre-Desjardins

Enseignement visant, sur une thématique définie en début d’année, à initier les étudiants à l’organisation d’une journée d’étude/table ronde, de l’élaboration du programme à la tenue de l’événement proprement dit. En 2016/17, la demi-journée intitulée « Pauvreté, richesse et inégalités du Moyen-Âge à nos jours », s’est tenue le 27 février 2017 à l’IRHiS (voir le programme). En 2017/18, les étudiants travaillent sur la thématique suivante : « L’historien-ne et ses échelles. De la microstoria à la world history, de la longue durée à l’événement, rapport au temps et à l’espace dans l’historiographie du 21e siècle »

Histoire des États, des sociétés et des mondes au 20e siècle
M1/2-S2/4 – avec Matthieu de Oliveira

Ce semestre, nous proposons aux étudiants en Master « Métier d’historien » et « Archivistique et monde du travail » d’aborder l’histoire de l’État à travers celle des acteurs de l’action publique du 19e siècle à nos jours. L’objectif sera à la fois de réaliser un bilan historiographique des travaux de ses vingts à trente dernières années sur l’État, l’administration et la fonction publique et de réfléchir aux condition de production d’une histoire de l’État qui soit autant attentive aux structures qu’aux acteurs de l’action publique de l’histoire. Nous partirons de cas précis (des préfets au ministère des Régions libérées en passant par les processus d’épuration et l’histoire comparée du nombre des fonctionnaires) afin d’initier les étudiants à une réflexions historiographique et méthodologique.
Bibliographie indicative : Alain Chatriot, « The political history of administration: Forms of the state in France in the nineteenth and twentieth centuries », The Tocqueville Review/La revue Tocqueville, 2012, vol. 33, no 2, p. 19‑42 ; Gensburger Sarah, « Contributions historiennes au renouveau de la sociologie de l’État Regards croisés franco-américains », Revue française de sociologie, Vol. 52, no 3, octobre 2011, p. 579‑602 ; Laborier Pascale, « Historicité et sociologie de l’action publique » dans Pascale Laborier et Danny Trom (eds.), Historicités de l’action publique, s.l., 2003, p. 419‑462. 

Enseignement assuré au second semestre en 2017/18 (remplacement de Béatrice Touchelay en CRCT).

Savoirs, sciences et techniques du moyen-âge à nos jours
M1/2-S1/3 – coordonné par Émilien Ruiz en 2016/17, par Gabriel Galvez-Behar depuis 2017/18

Au cours des dernières années, l’historiographie des sciences, savoirs et techniques en longue durée a fait l’objet d’importants renouvellements historiographiques (voir la bibliographie indicative). L’objet de ce séminaire est d’initier les étudiants à une réflexion générale sur la fabrique de l’histoire des sciences, savoirs et techniques (ci après SS&T), sans exclusive sous-disciplinaire et dans une perspective élargie aux autres disciplines des sciences sociales. Ce séminaire envisagera ainsi les SS&T dans leurs dimensions politique, économique aussi bien que culturelle. À partir de cas d’étude précis, il s’agira donc d’adopter des angles aussi variés que possibles : des sciences administratives et financières médiévales à une réflexion sur l’influence du néolibéralisme sur les sciences contemporaines, en passant par l’étude des voyages savants du XVIIe au XIXe siècle, du progrès technique durant le long XIXe siècle, ou encore des conditions de production et d’usage des statistiques jusqu’à nos jours.
Bibliographie indicative : Guillaume Carnino et Liliane Hilaire-Pérez (dir.), Histoire des techniques. Mondes, sociétés, cultures XVIe-XVIIIe siècles, Paris, PUF, 2016 ; Christian Jacob (dir.), Lieux de savoir, Paris, 2 tomes, Albin Michel, 2007-2011 ; Dominique Pestre (dir.), Histoire des sciences et des savoirs, 3 tomes, Paris, Le Seuil, 2015 ; Antonella Romano, « Fabriquer l’histoire des sciences modernes », Annales. Histoire, Sciences Sociales, 70 (2), 2015, p. 381-408

Une séance prise en charge : Le nombre des fonctionnaires entre savoirs statistiques et dispositifs techniques (France, 19e-20e siècles).

État, économie et société du moyen âge à nos jours
M1/2-S1/3-UE3 – coordonné par Matthieu de Oliveira et Béatrice Touchelay

Présentation générale de l’enseignement : L’idée de cette UE est à la fois de pousser à réfléchir sur le sens de l’État, de présenter différentes facettes des relations État/économie/société sur la longue période, de souligner les interactions entre les formes de l’État et l’organisation économique et sociale et de préciser le jeu des acteurs publics et privés dans des configurations historiques distinctes. Les séances permettent d’aborder ces questions à travers quelques exemples précis. | Enseignement non dispensé depuis 2016/17 (l’UE a été remplacée par celle sur l’histoire des savoirs citée supra).

Deux séances prises en charge : La croissance de l’État du 19e siècle à nos jours. 1) Instruments de mesure et historiographie. 2) Le nombre des « fonctionnaires » en France Grande-Bretagne et aux États-Unis.