La représentation cartographique de données semble parfois trop compliquée pour qui voudrait juste représenter des statistiques simples (un effectif total ou un taux par exemple). Or, beaucoup de spécialistes vous le diront, l’usage d’un SIG ou de R pour réaliser des cartes permet certes d’aller très loin, mais il ne s’impose absolument pas.
Utiliser une masse pour planter un clou ?
C’est là, il me semble, une question importante à se poser concernant l’usage de tout outil informatique : dois-je implémenter une base de données ou un tableur suffira-t-il ? dois-je apprendre à utiliser R, SAS, SPSS… ou est-ce qu’Excel fera l’affaire ? me faut-il abandonner le traitement de texte pour LaTeX ? (je vous vois venir… non, pour Zotero, la question ne se pose pas… au boulot!)
S’interroger dès le départ est important car l’apprentissage de certains outils peut-être très fastidieux, surtout en auto-formation. L’alternative n’est toutefois pas toujours simple : d’un côté, compte tenu du temps limité dont on dispose pour mener à bien un master (ou, de plus en plus, un doctorat) se lancer à corps perdu dans l’apprentissage d’un outil dont on aura finalement à peine besoin peut s’avérer désastreux ; mais de l’autre, se familiariser avec des outils avancés peut s’avérer un investissement de long terme non négligeable pour de futures recherches (voire pour un recrutement).
Pour en revenir à la cartographie… les possibilités offertes par R sont très intéressantes (voir les travaux de Baptiste Coulmont) mais, si vous ne l’utilisez pas par ailleurs et que votre objectif est juste de représenter la répartition départementale d’une population par exemple, il vaudra mieux vous tourner vers un logiciel bien plus simple d’utilisation (pour les bases en tous cas) : Philcarto.